2022 – LA VACCINATION CONTRE LA GRIPPE, C’EST PARTI !

Lancement de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière le 18 octobre 2022

Ce 18 octobre 2022 marque le coup d’envoi de la campagne de vaccination contre la grippe qui cette année se déroulera de manière concomitante avec la campagne de vaccination contre le Covid-19 débutée le 3 octobre, conformément à l’avis de la Haute Autorité de Santé (HAS) du 20 septembre 2022.
- Consulter le dossier de presse  » Vaccination contre la grippe 2022-2023. Un réflexe à renforcer auprès des
personnes les plus fragiles
 »
- En savoir plus sur la campagne d’information de l’Assurance maladie

La grippe n’a pas disparu. Cette infection respiratoire aiguë très contagieuse reste toujours aussi imprévisible et dangereuse pour les personnes à risque : celles de 65 ans et plus, celles atteintes d’une maladie chronique ou d’une obésité sévère, ou encore les femmes enceintes. Pour ces populations, la vaccination est une arme efficace pour se protéger contre le virus de la grippe, en complément des gestes barrières dans la lutte contre tous les virus respiratoires.

Alors qu’une recrudescence des virus grippaux pourrait être observée cet hiver, et que le Sars-Cov2 continue de circuler, il convient de souligner l’importance majeure d’une couverture vaccinale antigrippale et anti-SARS-CoV-2 élevée chez les personnes à risque.

Face à la nécessité de rappeler aux personnes à risque leur fragilité vis-à-vis de la grippe et la protection que confère la vaccination, l’Assurance Maladie, en partenariat avec le ministère de la Santé et de la Prévention, Santé publique France et la MSA, relance une campagne d’information et de sensibilisation.

“À partir de 65 ans, lorsque l’on est atteint d’une maladie chronique ou quand on est enceinte, le corps se défend moins bien contre les virus. Contre la grippe AUSSI, la vaccination est le moyen le plus efficace de réduire les risques de complications. Vaccinez-vous.”

Pour protéger les personnes fragiles, le ministère de la Santé et de la Prévention tient à leur assurer un accès prioritaire aux vaccins contre la grippe au début de la campagne de vaccination : la délivrance et l’administration du vaccin contre la grippe leurs sont réservées pendant les 4 premières semaines de la campagne, soit du 18 octobre au 15 novembre 2022.

Adopter les gestes barrières

Le virus de la grippe se transmet essentiellement par :

- la projection de gouttelettes chargées de virus émises lors de toux ou des éternuements de personnes infectées
- le biais des mains et d’objets contaminés par les gouttelettes émises par une personne infectée.

Pour éviter l’infection par le virus de la grippe, il est nécessaire de mettre en place une série de mesures : la première d’entre elles est d’adopter des gestes barrières pour limiter la transmission du virus.

Les gestes barrières sont les mêmes que ceux qui protègent du Covid-19 et des autres virus de l’hiver (rhinovirus, virus de la bronchiolite, gastroentérites, etc), il s’agit de gestes et comportements individuels et/ou collectifs à appliquer dès qu’on présente un signe d’infection notamment respiratoire pour protéger son entourage :

- porter un masque
- se saluer sans se serrer la main ou sans s’embrasser
- se laver les mains
- aérer les pièces
- tousser et éternuer dans son coude

Les différents types de masques : quelles différences ?

Masques en tissu, masques chirurgicaux, respirateurs FFP. Il existe de nombreuses incompréhensions concernant la protection offerte par les différents types de masques contre la Covid19. La principale erreur étant de confondre BFE (bactériale filtration efficience) – mesure utilisée pour les masques chirurgicaux et tissus – et PFE (particule filtration efficience) – mesure utilisée pour les respirateurs FFP1, FFP2 et FFP3.

La différence est « de taille » : le BFE mesure la filtration de particules ≥ 3 microns et le PFE mesure la filtration de particules ≥ 0,6 microns (5 fois plus petites que pour le BFE).

Ainsi un masque FFP2 (PFE ≥ 94%) filtre beaucoup mieux les particules qu’un masques chirurgical type II (BFE ≥ 98%).
Par ailleurs, les respirateurs FFP1, FFP2 et FFP3 répondent à des normes pour éviter les fuites d’air vers l’intérieur du masque ce qui n’est pas le cas des masques en tissu ou chirurgicaux.
Tableau récapitulatif des différents masques :
Filtration des particules ≥ 3 microns
Filtration des particules ≥ 0,6 microns
Fuites vers l’intérieur
UNS2 ou « catégorie 2 » ≥ 70%
n/a
n/a
UNS1 ou « catégorie 1 »
≥ 90%
n/a
n/a
type I
≥ 95%
n/a
n/a
type II et type IIR
≥ 98%
n/a
n/a
FFP1
n/a
≥ 80%
≤ 22%
FFP2
n/a
≥ 94%
≤ 8%
FFP3
n/a
≥ 99%
≤ 2%

La vaccination antigrippale

La vaccination antigrippale

La vaccination constitue le meilleur moyen de protection contre la grippe. Elle doit être effectuée au moins deux semaines avant le début de l’épidémie grippale (à l’approche de l’hiver). La vaccination doit être renouvelée tous les ans. En effet, la protection du vaccin a tendance à diminuer après quelques mois, notamment en raison des modifications génétiques constantes de certains virus grippaux.
La composition du vaccin contre la grippe peut différer d’une saison à l’autre. Chaque année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), émet une recommandation sur les souches virales qui doivent être incluses dans le vaccin. Ce dernier est élaboré avec les souches qui ont circulé majoritairement durant l’hiver précédent et qui sont le plus susceptibles d’être présentes lors de l’hiver suivant.

Recommandations (voir calendrier vaccinal)

La vaccination est possible pour tous les individus à partir de l’âge de six mois. Elle est cependant recommandée chez les personnes à risque de complications :

  • les personnes âgées de 65 ans et plus ;
  • les personnes (adultes et enfants) atteintes de certaines maladies chroniques ;
  • les femmes enceintes ;
  • les personnes obèses avec un indice de masse corporelle ≥40 Kg/m2 ;
  • les personnes séjournant dans un établissement de santé de soins de suite ou dans un établissement médico-social d’hébergement quel que soit leur âge.

La vaccination antigrippale est également recommandée aux personnes en contact avec les personnes à risque de complication et susceptibles de disséminer le virus :

  • les professionnels de santé ou tout professionnel en contact régulier et prolongé avec des sujets à risque ;
  • l’entourage familial des nourrissons de moins de 6 mois présentant des facteurs de risque de grippe grave : personnes résidantes sous le même toit, la nourrice et tous les contacts réguliers du nourrisson ;
  • le personnel navigant des bateaux de croisière et des avions et le personnel de l’industrie des voyages accompagnant les groupes de voyageurs.

Le vaccin antigrippal présente également un bénéfice pour toutes les personnes désirant éviter la gêne personnelle ou professionnelle occasionnée par la grippe.

Prophylaxie par antiviraux

Des traitements antiviraux peuvent également être prescrits en prophylaxie pour éviter que des sujets en contact avec des cas de grippe ne développent la maladie.
Les recommandations spécifiques sont proposées par le Haut Conseil de santé Publique.
L’utilisation d’un antiviral en prophylaxie ne peut se substituer à la vaccination contre la grippe.

La grippe saisonnière se manifeste généralement par un début brutal avec une forte fièvre, une fatigue intense, des courbatures et des maux de tête. La plupart des personnes atteintes guérissent en une à deux semaines sans traitement médical. Il s’agit alors d’une grippe « simple ».

Cependant, la grippe peut entraîner des complications graves chez les sujets à risque (personnes âgées ou sujets fragilisés par une maladie chronique, femmes enceintes ou encore nourrissons prématurés). La mortalité liée à la grippe saisonnière concerne essentiellement les sujets âgés.

Ces complications sont dues aux virus eux-mêmes, mais également aux surinfections bactériennes (pneumonie) qu’ils peuvent engendrer ou à la décompensation d’une pathologie chronique sous-jacente (diabète, asthme, maladie cardiaque, insuffisance rénale, etc.).

Lors d’un syndrome grippal qui n’est pas dû à la grippe, les symptômes peuvent être semblables à ceux de la grippe mais sont généralement moins intenses. Alors que la grippe « cloue au lit », survient brutalement avec une forte fièvre et une fatigue intense, le syndrome grippal affaiblit mais permet le plus souvent de continuer ses activités.

Traitement et prise en charge

Le traitement contre la grippe est avant tout dirigé contre les symptômes : médicaments contre la fièvre, les douleurs, la toux ou encore le nez bouché.
Il existe également un traitement spécifique à base de molécules dites « antivirales », mais dont l’utilisation est recommandée uniquement en cas de risque de complications graves liées à la grippe. Pris précocement, il diminue alors la durée et l’intensité des symptômes.  Le traitement antiviral ne peut se substituer à la vaccination contre la grippe.
Des recommandations d’utilisation d’antiviraux en cas de grippe saisonnière sont régulièrement mis à jour et disponibles sur le site du Haut Conseil de Santé Publique (HCSP).

Epidémie de grippe

Infographie concernant la grippe

La grippe, une épidémie saisonnière
En France métropolitaine, l’épidémie survient chaque année, généralement entre les mois de novembre et avril, avec un démarrage le plus souvent fin décembre – début janvier. Elle dure en moyenne 10 à 11 semaines.

Avoir la grippe ou un syndrome grippal ne veut pas systématiquement la même chose. La grippe est une infection respiratoire aiguë, due à un virus Influenza, tandis qu’un syndrome grippal peut être dû à de nombreux autres virus respiratoires qui circulent dès l’automne jusqu’à la fin de l’hiver : rhinovirus, virus syncytial respiratoire, etc.

En France métropolitaine, l’épidémie survient chaque année, généralement entre les mois de novembre et avril, avec un démarrage le plus souvent fin décembre – début janvier. Elle dure en moyenne 10 à 11 semaines. Sur la base des données historiques des épidémies grippales depuis 1984, le réseau Sentinelles estime, qu’entre 788 000 et 4,6 millions de personnes consultent pour syndrome grippal lors des épidémies de grippe. Entre 25 % et 50 % de ces consultations concernent des enfants de moins de 15 ans

Les virus grippaux se répartissent essentiellement entre deux types : A et B, se divisant eux même en deux sous-types (A(H3N2) et A(H1N1) pdm09) ou lignages (B/Victoria et B/Yamagata). Les virus grippaux de type A circulent chez de nombreuses espèces animales (canards, poulets, porcs, chevaux, phoques…) alors que les virus grippaux de type B circulent essentiellement chez l’Homme. Les virus A et B sont à l’origine des épidémies saisonnières chez l’Homme mais seuls les virus de type A ont été responsables de pandémies à ce jour. Les virus grippaux se caractérisent par leur variabilité génétique importante, avec apparition plus ou moins fréquente selon les virus de mutations. Cette évolution génétique s’effectue :

  • soit par glissement (« drift ») lors des épidémies saisonnières, qui peut se traduire par une baisse de l’efficacité vaccinale au cours d’une saison ;
  • soit par cassure (« shift »). Ce dernier phénomène ne concernerait que les virus de type A. Il est responsable de l’apparition de nouveaux virus face auxquels la population n’est pas forcément protégée et qui peuvent être à l’origine d’une pandémie grippale.
Les chiffres-clés de la grippe

La grippe, une infection virale contagieuse

Les virus grippaux se transmettent facilement de personne à personne par les sécrétions respiratoires à l’occasion d’éternuements ou de toux. Ils peuvent également se transmettre par contact à travers des objets contaminés ou par manuportage. Les lieux confinés et très fréquentés (métro, bus, collectivités scolaires…) sont propices à la transmission de ces virus.

Le virus de la grippe survit :

  • quelques minutes sur la peau
  • quelques heures dans les sécrétions respiratoires séchées, et sur les mouchoirs, vêtements, papiers, etc.
  • jusqu’à plusieurs jours sur des surfaces inertes (poignées de porte, plans de travail, etc.). Le délai entre la contamination et l’apparition des symptômes (période d’incubation) est de 1 à 3 jours en moyenne, mais peut aller jusqu’à cinq jours. Pendant ce temps, la personne contaminée peut être contagieuse

La circulation de la grippe dans les pays à climat tempéré comme la France est facilitée par des conditions météorologiques froides et sèches.

La prévention de la grippe

Les mesures d’hygiène

Certaines mesures d’hygiène simples peuvent contribuer à limiter la transmission de personne à personne :

  • Concernant le malade, dès le début des symptômes, il lui est recommandé de :
    • limiter les contacts avec d’autres personnes et en particulier les personnes fragiles (nourrisson, femmes enceintes, personnes âgées ou porteuses de certaines maladies chroniques ou souffrant d’obésité) ;
    • mettre un masque jetable lors de contacts, notamment avec ces personnes fragiles
    • tousser ou éternuer dans le pli du coude ou dans un mouchoir en papier ;
    • se moucher dans des mouchoirs en papier à usage unique jetés dans une poubelle recouverte d’un couvercle de préférence ;
    • ne cracher que dans un mouchoir en papier à usage unique jeté dans une poubelle recouverte d’un couvercle de préférence.
    • Tous ces gestes doivent être suivis d’un lavage des mains à l’eau et au savon et à défaut, avec une solution hydro-alcoolique.
  • Concernant l’entourage du malade, il est recommandé de :
    • éviter les contacts rapprochés avec les personnes malades, en particulier quand on est une personne fragile ;
    • se laver les mains à l’eau et au savon après contact avec le malade ou le matériel utilisé par le malade ;
    • nettoyer les objets couramment utilisés par le malade.
  • Dans une collectivité de personnes âgées lors d’une épidémie de grippe , les mesures d’hygiène et de prise en charge sont détaillées dans le rapport du HCSP “Conduite à tenir devant une ou plusieurs infections respiratoires aiguës dans les collectivités de personnes âgées” (rapport Juillet 2012, disponible sur le site du HCSP).