Épidémie de bronchiolite en France : rappel des recommandations de prévention et de prise en charge

Des gestes simples à adopter pour protéger les enfants et limiter la circulation du virus

La bronchiolite, une maladie des moins de 2 ans

La bronchiolite aiguë est une maladie respiratoire épidémique due majoritairement au virus respiratoire syncytial (VRS). Elle touche principalement les enfants avant l’âge de 2 ans. Dans la très grande majorité des cas, la bronchiolite est bénigne et évolue de manière favorable, spontanément. Dans de rares cas, la bronchiolite impose l’hospitalisation, voire une admission en réanimation. Les décès imputables à la bronchiolite aiguë sont très rares (inférieurs à 1 %).

La bronchiolite se manifeste le plus fréquemment lors d’épidémie saisonnière. L’épidémie débute généralement à la mi-octobre, pour atteindre un pic en décembre et se termine à la fin de l’hiver.

En France, on estime que la bronchiolite touche chaque hiver près de 30 % des nourrissons de moins de 2 ans, soit environ 480 000 cas par an. 2 à 3% des nourrissons de moins de 1 an seraient hospitalisés pour une bronchiolite plus sévère chaque année.

Ce dépliant est destiné à donner aux parents les principales informations sur la bronchiolite : Qu’est-ce ? Comment diminuer le risque ? A quel moment faut-il s’inquiéter ?

Conduite à tenir en cas d’enfant malade

La majorité des bronchiolites est bénigne et guérit spontanément en quelques jours. Il n’existe pas de traitement anti-virus spécifique. De même, l’infection étant virale, les antibiotiques sont inutiles.

Les parents sont invités à consulter en priorité leur médecin traitant qui leur donnera des consignes de soin (fragmentation de l’alimentation, réhydratation, nettoyage et désencombrement régulier du nez de l’enfant, aération de l’espace intérieur). Les symptômes étant susceptibles de s’aggraver au cours des premiers jours, puis de s’améliorer progressivement, on aura pris soin d’expliquer aux parents comment surveiller l’évolution des symptômes.

Des mesures d’hygiène pour prévenir la bronchiolite

Les parents de nourrissons et jeunes enfants peuvent adopter des gestes barrières et des comportements simples et efficaces pour protéger leurs enfants et limiter la transmission du virus à l’origine de la bronchiolite :

  • Limiter les visites au cercle des adultes très proches et non malades, pas de bisous, ni de passage de bras en bras, pas de visite de jeunes enfants avant l’âge de 3 mois ;
  • Se laver les mains avant et après contact avec le bébé (notamment au moment du change, de la tétée, du biberon ou du repas) ;
  • Laver régulièrement les jouets et doudous ;
  • Porter soi-même un masque en cas de rhume, de toux ou de fièvre. Faire porter un masque aux visiteurs en présence du nourrisson ;
  • Si le reste de la fratrie présente des symptômes d’infection virale même modérés, les tenir à l’écart du bébé à la phase aiguë de leur infection ;
  • Éviter au maximum les réunions de familles, les lieux très fréquentés et clos comme les supermarchés, les restaurants ou les transports en commun, surtout si l’enfant a moins de trois mois ;
  • Aérer quotidiennement au moins 10 mn par jour le lieu de vie de l’enfant, en particulier la chambre où il dort, et éviter de fumer à l’intérieur du domicile, en particulier dans la chambre de l’enfant ;
  • Éviter l’entrée en collectivité (crèches, garderies…) avant 3 mois, ne pas confier son enfant à une garde en collectivité les jours où il présente des symptômes d’infection virale.

Dans les situations suivantes, une hospitalisation peut être nécessaire :

L’enfant est âgé de moins de six semaines ;

Il s’agit d’un ancien prématuré âgé de moins de trois mois ; il a déjà une maladie respiratoire ou cardiaque identifiée ;

L’enfant boit moins de la moitié de ses biberons à trois repas consécutifs ;

L’enfant vomit systématiquement ;

L’enfant dort en permanence, ou au contraire, pleure de manière inhabituelle et ne peut s’endormir.

Il est recommandé de ne pas se rendre directement aux urgences

et d’appeler le 15 avant de se déplacer, pour être orienté vers la structure la plus adaptée.

COVID-19 : point épidémiologique du 3 novembre 2022

Points clés

En semaine 43, le ralentissement de la circulation du SARSCoV-2 se poursuivait avec des taux de nouvelles hospitalisations et un nombre de décès en diminution.

  • Métropole :
    • Baisse du taux de positivité qui reste toutefois élevé
    • Diminution des taux d’incidence et de positivité issus des tests antigéniques (TAG)
    • Nouvelles hospitalisations et nombre de décès en diminution
  • Outre-mer
    • Taux d’incidence issus des TAG stables ou en baisse dans l’ensemble des territoires

Variants

  • Sous-lignages d’Omicron : BA.5 omniprésent avec 92% des séquences lors de l’enquête Flash S42 (17/10)
  • Parmi les sous-lignages de BA.5, BQ.1.1 toujours en augmentation (31% vs 20% dans Flash S41)

Prévention

  • Vaccination au 31 octobre 2022 (données Vaccin Covid) :
    • 74,5% des 18 ans et plus, ainsi que 82,6% des 65 ans et plus avaient reçu au moins une dose de rappel
    • 33,2% des 60-79 ans (39,2% de ceux qui y étaient éligibles selon le délai depuis la dernière injection) et 39,9% des 80ans et plus (52,0% de ceux qui y étaient éligibles) avaient reçu leur deuxième dose de rappel
  • Dans le contexte d’une circulation du SARS-CoV-2 restant très active et à l’approche de la période hivernale, le respect desmesures combinées demeure primordial :
    • vaccination à jour contre la COVID-19, notamment via une dose de rappel avec un vaccin bivalent (contre la soucheinitiale et le variant Omicron du SARS-CoV-2) pour les éligibles primo-vaccinés ;
    • isolement en cas de test positif pour la COVID-19 et/ou de symptômes ;
    • maintien de l’application des gestes barrières : le port du masque, en particulier en présence de personnes âgées ou àrisque de complications ainsi qu’en cas de promiscuité dans les lieux fermés (notamment les transports publics) ou lors de grands rassemblements, le lavage des mains et l’aération des espaces clos.

2022 – LA VACCINATION CONTRE LA GRIPPE, C’EST PARTI !

Lancement de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière le 18 octobre 2022

Ce 18 octobre 2022 marque le coup d’envoi de la campagne de vaccination contre la grippe qui cette année se déroulera de manière concomitante avec la campagne de vaccination contre le Covid-19 débutée le 3 octobre, conformément à l’avis de la Haute Autorité de Santé (HAS) du 20 septembre 2022.
- Consulter le dossier de presse  » Vaccination contre la grippe 2022-2023. Un réflexe à renforcer auprès des
personnes les plus fragiles
 »
- En savoir plus sur la campagne d’information de l’Assurance maladie

La grippe n’a pas disparu. Cette infection respiratoire aiguë très contagieuse reste toujours aussi imprévisible et dangereuse pour les personnes à risque : celles de 65 ans et plus, celles atteintes d’une maladie chronique ou d’une obésité sévère, ou encore les femmes enceintes. Pour ces populations, la vaccination est une arme efficace pour se protéger contre le virus de la grippe, en complément des gestes barrières dans la lutte contre tous les virus respiratoires.

Alors qu’une recrudescence des virus grippaux pourrait être observée cet hiver, et que le Sars-Cov2 continue de circuler, il convient de souligner l’importance majeure d’une couverture vaccinale antigrippale et anti-SARS-CoV-2 élevée chez les personnes à risque.

Face à la nécessité de rappeler aux personnes à risque leur fragilité vis-à-vis de la grippe et la protection que confère la vaccination, l’Assurance Maladie, en partenariat avec le ministère de la Santé et de la Prévention, Santé publique France et la MSA, relance une campagne d’information et de sensibilisation.

“À partir de 65 ans, lorsque l’on est atteint d’une maladie chronique ou quand on est enceinte, le corps se défend moins bien contre les virus. Contre la grippe AUSSI, la vaccination est le moyen le plus efficace de réduire les risques de complications. Vaccinez-vous.”

Pour protéger les personnes fragiles, le ministère de la Santé et de la Prévention tient à leur assurer un accès prioritaire aux vaccins contre la grippe au début de la campagne de vaccination : la délivrance et l’administration du vaccin contre la grippe leurs sont réservées pendant les 4 premières semaines de la campagne, soit du 18 octobre au 15 novembre 2022.

Adopter les gestes barrières

Le virus de la grippe se transmet essentiellement par :

- la projection de gouttelettes chargées de virus émises lors de toux ou des éternuements de personnes infectées
- le biais des mains et d’objets contaminés par les gouttelettes émises par une personne infectée.

Pour éviter l’infection par le virus de la grippe, il est nécessaire de mettre en place une série de mesures : la première d’entre elles est d’adopter des gestes barrières pour limiter la transmission du virus.

Les gestes barrières sont les mêmes que ceux qui protègent du Covid-19 et des autres virus de l’hiver (rhinovirus, virus de la bronchiolite, gastroentérites, etc), il s’agit de gestes et comportements individuels et/ou collectifs à appliquer dès qu’on présente un signe d’infection notamment respiratoire pour protéger son entourage :

- porter un masque
- se saluer sans se serrer la main ou sans s’embrasser
- se laver les mains
- aérer les pièces
- tousser et éternuer dans son coude

Mois sans tabac

Arrêter de fumer : méthodes, effets secondaires, motivation

Arrêter de fumer pendant 30 jours multiplie par 5 les chances d’arrêter définitivement la cigarette. Kit d’aide à l’arrêt, affiches d’encouragement, événements partout en France, application personnalisée, groupes Facebook de soutien ou consultations téléphoniques gratuites avec des tabacologues… L’opération nationale est portée par l’Assurance Maladie en partenariat avec le ministère des Solidarités et de la Santé ainsi que Santé publique France et le site Tabac-Info-Service. Et cette année, l’habillage de Mois sans tabac fait aussi peau neuve avec une nouvelle charte graphique et un nouveau slogan : « vous n’étiez pas seul quand vous avez commencé, vous ne serez pas seul pour arrêter ».
Arrêter de fumer : méthodes, effets secondaires, motivation
Le tabac entraîne une forte dépendance psychologique et physique. Il serait responsable de 75 000 décès en France.

Arrêter de fumer : méthodes, effets secondaires, motivationC’est quoi le Mois Sans Tabac ?
Le Mois Sans Tabac est une initiative annuelle qui a été conçue et lancée par l’Assurance Maladie en novembre 2016. Cette initiative est inspirée de la campagne anglaise « Stoptober » lancée par Public Health England. L’événement, mené en partenariat avec Santé Publique France et le ministère de la Santé, s’inscrit dans le Programme National de Lutte contre le Tabac (PNLT), plus précisément dans le volet « Encourager et Accompagner les fumeurs à aller vers le sevrage ». Le tabac reste aujourd’hui la première cause évitable de mortalité en France. Alors qu’on notait une baisse du tabagisme en France métropolitaine de 1,9 million de fumeurs quotidiens entre 2014 et 2019, les derniers résultats du Baromètre de Santé publique France, publiés en mai 2021, montrent que la prévalence s’est stabilisée en 2020, avec 25,5% de fumeurs quotidiens, sans variation significative par rapport à 2019.

 

Date : quand a lieu le Mois sans Tabac 2022 ?
Le Mois sans Tabac aura lieu du mardi 1er novembre 2022 au mercredi 30 novembre 2022.

Comment s’inscrire au Mois Sans Tabac ?
Les inscriptions pour le Mois Sans Tabac sont ouvertes sur la plateforme Tabac Info Service depuis le 1er octobre 2022. Il suffit de renseigner ses coordonnées sur la page d’inscription et de cliquer sur « rejoindre le mouvement ». Vous aurez ainsi accès un compte personnel. Dès que votre inscription est validée, vous pourrez rejoindre l’une des 16 équipes régionales pour vivre ce défi avec les autres participants et bénéficier du soutien d’une communauté soudée et solidaire. Dans chaque région, un modérateur sera chargé d’animer la communauté, d’accompagner et d’encourager les participants lors de ce grand défi. S’inscrire à cette opération nationale permet de choisir la stratégie de sevrage tabagique la plus adaptée à votre rapport au tabac, votre niveau de dépendance et votre mode de vie. En 2021, plus de 125 000 personnes se sont inscrits malgré le contexte de crise sanitaire. L’application a été téléchargée plus de 123 000 fois et plus de 85 000 personnes se sont inscrites au nouveau « programme 40 jours » par mail.
Comment avoir son kit pour arrêter de fumer ? En pharmacie ?
Chaque participant au Mois Sans Tabac peut commander son propre kit d’aide à l’arrêt gratuitement depuis le site de Mois Sans Tabac. Ce kit que vous recevrez sous 10 à 15 jours, contient :

  • Le livret : Je me prépare
  • L’agenda 30 jours pour arrêter de fumer
  • La carte Le stress ne passera pas par moi
  • La roue Je calcule mes économies

► Vous pouvez également retirer votre kit dans les pharmacies participant à l’opération. Par ailleurs, des tabacologues sont disponibles et à votre écoute du lundi au samedi de 8h à 20h au 39 89 (service gratuit + coût d’un appel).

Où trouver l’application pour arrêter de fumer ?
Vous voulez arrêter de fumer ? Vous avez besoin de soutien pour tenir bon ? Tabac info service a développé une application pour faciliter l’arrêt du tabac. Dans cette application anti-tabac, vous trouvez toutes les informations pour bien choisir votre méthode d’arrêt. Vous pouvez personnaliser l’application selon vos habitudes, vos motivations, vos inquiétudes. Vous suivez en direct l’évolution de votre consommation, et les bénéfices pour votre santé et votre porte-monnaie. Et en cas d’envie de fumer ou de rechute, des astuces vous aident à tenir bon. L’application est téléchargeable sur Google Play Store et sur Apple Store.

La saison des champignons

Cette année, l’Anses alerte particulièrement sur l’utilisation des applications de reconnaissance de champignons sur smartphone, en raison du risque élevé d’erreur.

Pour prévenir le risque d’intoxication, l’Anses, les centres antipoison et la Direction Générale de la Santé rappellent les bons réflexes, notamment :

  • Ramasser uniquement les champignons connus parfaitement.
  • Cueillir uniquement les spécimens en bon état et prélever la totalité du champignon : pied et chapeau, afin d’en permettre l’identification.
  • Au moindre doute sur l’état ou l’identification d’un des champignons récoltés, ne pas consommer la récolte avant de l’avoir faite contrôler par un spécialiste en la matière (pharmaciens ou associations et sociétés de mycologie).
  • Ne pas cueillir les champignons près de sites potentiellement pollués : bords de routes, aires industrielles, décharges.
  • Bien séparer par espèce les champignons récoltés, pour éviter le mélange de morceaux de champignons vénéneux avec des champignons comestibles.
  • Déposer les champignons dans une caisse, un carton ou un panier, mais jamais dans un sac plastique, qui accélère le pourrissement.
  • Conserver les champignons au réfrigérateur (maximum 4°C) en évitant tout contact avec d’autres aliments et les consommer dans les deux jours après la cueillette.
  • Consommer les champignons en quantité raisonnable après une cuisson suffisante (20 à 30 minutes à la poêle ou 15 minutes à l’eau bouillante) et ne jamais consommer des champignons sauvages crus.
  • Ne jamais donner à manger les champignons que vous avez cueillis à de jeunes enfants, éviter aux seniors et aux femmes enceinte d’en consommer.
  • Ne pas consommer des champignons identifiés au seul moyen d’une application de reconnaissance de champignons sur smartphone, en raison du risque élevé d’erreur.
  • Photographier sa cueillette avant cuisson, en séparant les espèces.
  • En cas d’intoxication : contacter le 15 ou 112 si la personne présente une détresse vitale (perte de connaissance, détresse respiratoire…) ou les centres antipoison en cas d’apparition d’autres symptômes (diarrhées, vomissements, nausées, vertiges, troubles de la vue…).

Les différents types de masques : quelles différences ?

Masques en tissu, masques chirurgicaux, respirateurs FFP. Il existe de nombreuses incompréhensions concernant la protection offerte par les différents types de masques contre la Covid19. La principale erreur étant de confondre BFE (bactériale filtration efficience) – mesure utilisée pour les masques chirurgicaux et tissus – et PFE (particule filtration efficience) – mesure utilisée pour les respirateurs FFP1, FFP2 et FFP3.

La différence est « de taille » : le BFE mesure la filtration de particules ≥ 3 microns et le PFE mesure la filtration de particules ≥ 0,6 microns (5 fois plus petites que pour le BFE).

Ainsi un masque FFP2 (PFE ≥ 94%) filtre beaucoup mieux les particules qu’un masques chirurgical type II (BFE ≥ 98%).
Par ailleurs, les respirateurs FFP1, FFP2 et FFP3 répondent à des normes pour éviter les fuites d’air vers l’intérieur du masque ce qui n’est pas le cas des masques en tissu ou chirurgicaux.
Tableau récapitulatif des différents masques :
Filtration des particules ≥ 3 microns
Filtration des particules ≥ 0,6 microns
Fuites vers l’intérieur
UNS2 ou « catégorie 2 » ≥ 70%
n/a
n/a
UNS1 ou « catégorie 1 »
≥ 90%
n/a
n/a
type I
≥ 95%
n/a
n/a
type II et type IIR
≥ 98%
n/a
n/a
FFP1
n/a
≥ 80%
≤ 22%
FFP2
n/a
≥ 94%
≤ 8%
FFP3
n/a
≥ 99%
≤ 2%

Point épidémiologique COVID-19 du 6 janvier 2021

Très forte progression de la circulation du SARS-CoV-2 liée à la diffusion très rapide du variant Omicron

Publié chaque semaine, le point épidémiologique relatif à la surveillance de la COVID-19 présente une analyse détaillée des indicateurs mis en place par Santé publique France et son réseau de partenaires pour suivre l’évolution de l’épidémie et orienter les décisions publiques.

En semaine 52 (du 27 décembre au 2 janvier), une très forte progression de la circulation du SARS-CoV-2 a été observée sur l’ensemble du territoire (+129%) en lien avec la diffusion très rapide du variant. Le taux d’incidence a atteint 1 908 cas pour 100 000 habitants, soit près de 2% de la population testée positive en S52. Le taux d’incidence corrigé a au minimum doublé dans toutes les classes d’âge. Les plus fortes augmentations du taux d’incidence étaient observées en Outre-mer, notamment à Mayotte (870, +664%) et en Guadeloupe (1 218, +486%). Les nouvelles hospitalisations étaient en hausse dans la quasi-totalité des régions, plus marquée chez les moins de 40 ans, et particulièrement chez les moins de 10 ans. Au 04 janvier, 77,2% de la population totale avait reçu une primo-vaccination complète. Parmi les personnes de 18 ans et plus, 48,4% avait reçu une dose de rappel (72,9% parmi les 65 ans et plus). Avec la vitesse de propagation très élevée du variant Omicron (74% des tests de criblage sont désormais compatibles avec ce variant), l’adhésion rigoureuse à l’ensemble des mesures barrières, dont le port du masque et la réduction des contacts, ainsi que l’aération fréquente des lieux clos et le télétravail sont plus que jamais nécessaires pour tenter de ralentir le nombre de contaminations et protéger les plus vulnérables. L’intensification de la vaccination, y compris le rappel dès trois mois, et le respect de l’ensemble des mesures préconisées en cas de symptôme, de test positif ou de contact à risque, sont indispensables pour limiter les répercussions sur le système de soins.

Plus de 168 000 cas diagnostiqués en moyenne chaque jour et doublement du taux d’incidence

Au niveau national, le taux d’incidence corrigé pour l’effet du jour férié (1er janvier) a très fortement augmenté en semaine 52 pour atteindre 1 908 cas pour 100 000 habitants (vs 835 en S51, soit +129%). En moyenne, plus de 168 000 cas étaient diagnostiqués chaque jour. Le taux de reproduction effectif s’élevait à 1,61 le 1er janvier (vs 1,22 le 25/12), indiquant une accélération marquée de la circulation virale. Le taux d’incidence corrigé a au minimum doublé dans toutes les classes d’âge. Il a été multiplié par trois chez les 70-79 ans (+207%) et les 80-89 ans (+212%). Il s’élevait à 3 606 (+103%) chez les 20-29 ans et 2 905 (+112%) chez les 30-39 ans. Le taux de dépistage corrigé a augmenté (+17%) dans toutes les classes d’âge, à l’exception des 0-9 ans où il était de nouveau en baisse, en lien avec les vacances scolaires (-4%). Le taux de positivité des tests a fortement augmenté et a atteint son plus haut niveau depuis le début de l’épidémie (17,1%, +8,4 points).

En France métropolitaine, le taux d’incidence corrigé était en hausse sur l’ensemble du territoire et atteignait 3 036 (+115%) en Île-de-France, 2 444 en Corse (+135%) et 2 072 (+106%) en Auvergne-Rhône-Alpes. En Outre-mer, le taux d’incidence corrigé a très fortement augmenté dans toutes les régions. Il a atteint 1 281 (+92%) à La Réunion et 1 218 (+486%) en Guadeloupe. Mayotte a connu la plus forte progression du taux d’incidence (870, +664%) et des nouvelles hospitalisations.

Augmentation des nouvelles hospitalisations et stabilisation des admissions en soins critiques à des niveaux élevés

Le nombre de nouvelles hospitalisations a augmenté (+18%) alors que les admissions en soins critiques sont restées stables (-3%). Au 04 janvier, 20 252 patients COVID-19 étaient hospitalisés, dont 3 678 en soins critiques. Parmi l’ensemble des patients COVID-19, la part des patients hospitalisés pour prise en charge de la COVID-19 était stable ces dernières semaines (84% en S52 vs 86% en S51 pour les hospitalisations et 94% vs 95% pour les soins critiques). Le nombre de décès a augmenté de 6%, représentant 1 275 décès dont 59 en ESMS.

En France métropolitaine, le nombre de nouvelles hospitalisations a augmenté dans la quasi-totalité des régions. En Outre-mer, Mayotte a connu la plus forte progression des nouvelles hospitalisations. Les nouvelles admissions à l’hôpital étaient également en hausse en Guyane et à La Réunion.

Omicron : que savons-nous à ce jour sur son impact sur la population ?

Les analyses préliminaires du Royaume-Uni, du Canada, des États-Unis et d’Israël suggèrent un risque d’hospitalisation réduit pour Omicron par rapport aux autres variants (de 56% à 81%), mais ces données sont à interpréter avec précaution car les cas d’infection sont encore majoritairement observés chez une population jeune, et donc moins à risque.

En France, les données du réseau OSCOUR® montrent un taux d’hospitalisation après passage aux urgences pour suspicion de COVID-19 en baisse depuis deux semaines (36% en S52 vs 50% en S50) alors que le taux d’hospitalisation après passage toutes causes est resté stable. Elles suggèrent ainsi une moindre gravité des cas ayant eu recours aux urgences pour suspicion de COVID-19 sur les deux dernières semaines (au cours desquelles le variant Omicron est devenu majoritaire). Cette interprétation précoce est à prendre avec prudence.

Premières investigations sur les cas Omicron

En complément, pour décrire les caractéristiques des premiers cas détectés d’infection par Omicron, Santé publique France et les Agences régionales de santé ont investigué 338 cas confirmés. La majorité était symptomatique (89% ; 283/317*), mais de façon bénigne, ce qui peut être lié à l’âge des cas (médiane de 32 ans*) et à la faible proportion d’entre eux qui présentaient des facteurs de risque (34/260, soit 13%*). Par ailleurs, 95% n’avaient pas reçu une dose de rappel. Seuls cinq cas ont été hospitalisés (5/225 ; soit 2%*), dont aucun en réanimation. Parmi eux, trois n’étaient pas vaccinés (dont un rapportant une précédente infection), et un était primo-vacciné avec une dose de rappel.Ces résultats préliminaires doivent être interprétés avec prudence. Ils suggèrent toutefois une moindre sévérité de l’infection par Omicron, ce qui est cohérent avec les analyses publiées par d’autres pays. (*sur la base des données disponibles)

74% des tests criblés compatibles avec Omicron

La stratégie de criblage déployée en France vise à détecter de manière réactive des mutations ayant un impact sur le transmissibilité, la gravité ou l’échappement à l’immunité. Certains profils de mutation permettent de suspecter la présence de certains variants. La stratégie de criblage est régulièrement adaptée pour suivre au plus près les virus circulants. Depuis le 20 décembre 2021, cette stratégie cherche les mutations E484K (sous le code A dans la base de données SI-DEP) et L452R (sous le code C), et un panel de mutations plus spécifiques d’Omicron (sous le code D).

Depuis le 6 janvier 2022, Santé publique France met à disposition en open data cinq nouveaux indicateurs sur 7 jours glissants. Ils sont disponibles quotidiennement sur la plateforme Géodes et le site data.gouv.fr et déclinés à l’échelle nationale et régionale. Le tableau de bord InfoCovidFrance évolue également.

En semaine 52, la proportion de prélèvements A0C0 (compatibles avec Omicron car ne portent pas les mutations E484K et L452R) a augmenté de manière importante (74%, soit 259 794 résultats, vs 42% en S51), avec des disparités régionales. En effet, en France métropolitaine, la proportion de A0C0 variait entre 51% en Provence-Alpes-Côte d’Azur et 90% en Île-de-France. La proportion de A0C0 était aussi en hausse en Guadeloupe, en Martinique et à La Réunion même si elle restait plus faible qu’en métropole. Inversement, la proportion de prélèvements positifs criblés portant la mutation L452R (portée principalement par le variant Delta) continuait de diminuer, avec 25,9% en S52 (vs 57,1% en S51).

Les données de séquençage, qui seules permettent d’identifier les variants, confirment une augmentation rapide de la diffusion d’Omicron en France métropolitaine : il représentait 10,7% des séquences interprétables dans l’enquête Flash S50 et 49% dans l’enquête Flash S51.

Près de 73% des 65 ans et plus ont reçu leur dose de rappel

Le 4 janvier 2022, l’estimation de la couverture vaccinale en population générale à partir de Vaccin Covid était de 77,2% pour une primo-vaccination complète et de 38,1% pour la dose de rappel. Parmi les 12 ans et plus, 89,8% avaient reçu une primo-vaccination complète. Parmi les 18 ans et plus, 48,4% avaient reçu une dose de rappel et 59,4% de ceux qui étaient éligibles au rappel à cette date l’avaient effectivement reçu. Parmi les 65 ans et plus, 72,9% avaient reçu une dose de rappel et 82,4% de ceux qui étaient éligibles au rappel à cette date l’avaient reçu. En outre, 2,5% des enfants âgés de 10 à 11 ans avaient reçu une première dose de vaccin (0,6% pour les 5 à 9 ans). Au 4 janvier 2022, 93,0% des résidents en Ehpad ou USLD avaient reçu une primo-vaccination complète et 67,1% avaient reçu un rappel. Le pourcentage de ces résidents éligibles au rappel et l’ayant effectivement reçu était de 73,5%. Par ailleurs, 58,6% de professionnels exerçant en Ehpad ou USLD éligibles à la dose de rappel avaient effectivement reçu cette dose. Ce pourcentage était de 78,6% pour les professionnels libéraux et de 59,8% pour les professionnels salariés.

Des écarts ont été constatés au niveau départemental entre les données SIDEP reçues par Santé publique France ces derniers jours et celles à disposition des ARS. Les indicateurs épidémiologiques (taux d’incidence, taux de positivité et taux de dépistage) à l’échelle départementale sont donc momentanément indisponibles. Les indicateurs régionaux sont peu impactés, à l’exception des régions Bourgogne-Franche-Comté et Martinique, et permettent d’avoir une visibilité sur la dynamique de l’épidémie en région. Les indicateurs nationaux ne sont pas impactés. Tous les acteurs sont mobilisés pour une résolution dans les meilleurs délais.

QUI PEUT SE FAIRE REMBOURSER LES AUTOTESTS ?

Conditions de prise en charge par votre pharmacien

  • pour les cas contact présentant un schéma vaccinal complet dans le cadre du contact tracing. Le résultat du test RT-PCR ou du test antigénique et une attestation sur l’honneur doivent être présentés pour se faire délivrer en officine les autotests préconisés ;
  • pour certaines catégories de professionnels qui travaillent auprès des personnes âgées et des personnes en situation de handicap :
    • les professionnels travaillant au sein de services d’aide à domicile :
      • service d’aide et d’accompagnement à domicile (Saad) en service prestataire,
      • intervenants mandataires, particuliers employeurs,
      • salariés des services de soins infirmiers à domicile (Ssiad),
      • salariés de service pour personnes handicapées ;
    • les accueillants familiaux.

Pour obtenir des autotests, dans la limite de 10 autotests par mois, sans avancer les frais, il faut présenter au pharmacien un justificatif professionnel. Cela concerne 600 000 professionnels environ. L’objectif : sécuriser leur activité en contact rapproché avec des personnes à risque de développer des formes graves de la Covid-19.

Déclaration sur honneur AUTOTESTS_VDDGOS